mercredi 19 octobre 2011

Education : Stop à l'obscurantisme, et oui à l'optimisme!

La politique actuelle en matière d'éducation est "de l'obscurantisme", déclare le candidat du PS à l'élection présidentielle de 2012, François Hollande.

"Aujourd'hui, un fonctionnaire sur deux n'est pas remplacé, on a même été jusqu'à supprimer la formation des enseignants, comme pour leur dire qu'ils n'exerçaient pas un vrai métier (...) Pour moi, c'est de l'obscurantisme", dit-il, en réponse à une question sur "le désarroi" des enseignants.

"Résultat : l'école française permet aujourd'hui à seulement la moitié d'une génération de s'en sortir (...) Pour avoir de la croissance, à moyen ou long terme, il faut au contraire qualifier ceux qui ne le sont pas", ajoute-t-il.
Interrogé sur sa proposition de recréer 12.000 postes par an dans l'Education nationale à partir de 2012, M. Hollande répond que "ce qui m'a surpris, ce n'est pas que ma proposition soit critiquée, mais qu'on ne m'ait pas reproché de n'en créer que 12.000 par an".

"Parce que, rien que le rétablissement de l'année de formation, réclamé par tous les candidats à gauche, ça représente à peu près 16.000 postes. N'en créer que 12.000 ferait qu'on ne pourrait même pas rétablir l'année de formation dès l'année prochaine! Donc, j'ai trouvé que ma proposition, compte tenu des marges budgétaires qui sont très limitées, était en définitive extrêmement réaliste et prudente", ajoute-t-il.

François Hollande suggère aussi de "proposer un service civique à tout jeune de 16 à 18 ans" déscolarisé "qui n'aurait pas d'autre solution" et il rappelle avoir mis "une tablette numérique iPad" à disposition de chaque collégien de Corrèze, département qu'il préside.

"Il faudra sans doute songer à une nouvelle carte scolaire, plus large, pour que la mixité puisse s'organiser sur une zone plus vaste, et que beaucoup plus de moyens soient mis dans les établissements en difficulté", ajoute-t-il.